De la Gironde à la Montagne en passant par la Plaine

Les partis politiques, au sens moderne du terme, n’existent pas pendant la Révolution. Pour autant, des tendances coexistent au sein des Assemblées, qui tantôt s’unissent, tantôt s’affrontent. On peut en distinguer trois, qui seront au cœur des débats pendant ces années décisives : les Montagnards, les Girondins et la Plaine ou le Marais.

Les Montagnards

Les Montagnards sont appelés ainsi parce qu’ils occupent les bancs les plus élevés de l’Assemblée.

Au sein de cette tendance, des Enragés, extrémistes, et des Indulgents, plus modérés, partagent une hostilité à la Gironde et à la monarchie. À l’écoute des aspirations des classes les plus populaires, ils sont prêts à adopter des mesures extraordinaires pour satisfaire le “cri du peuple”. La Terreur sera l’incarnation extrême de cette politique.

Parmi ces députés, Robespierre restera dans la mémoire collective comme symbole de la Terreur.

Les Girondins

Issus pour la plupart de la bourgeoisie, les Girondins se méfient des mouvements populaires. Cette méfiance causera leur perte, le peuple condamnant leur attitude jugée trop modérée.

Le Marais

Le terme Marais est utilisé pour qualifier les députés au centre. Mais qui dit centre ne dit pas forcément modéré. Ces députés sont avant tout des révolutionnaires convaincus !

Pour autant, leur adhésion va d’un bord à l’autre de l’échiquier politique, pour finalement pencher du côté des Montagnards. Lorsque les Montagnards seront écartés du pouvoir, ils condamneront leurs alliés d’hier. Pragmatisme ou opportunisme ?